Sur les 15 jours de séjour au Cambodge, nous avons passé en tout 3 jours complets et 2 soirées à Phnom Penh. Au vu de la géographie du pays, et le réseau routier en étoile, nous ne pouvions pas faire autrement que de prendre Phnom Penh comme point de départ pour tous nos trajets.
Voilà comment nous avons décomposé notre séjour : 2 nuits à Phnom Penh > 1 jour de voyage jusqu’à Battambang (ou nous sommes restés une après-midi) > 1 jour de voyage jusqu’à Siem Riep > 3 jours à Siem Riep > 1 jour de voyage jusqu’à Phnom Penh > 1 nuit à Phnom Penh > 1 jour de voyage jusqu’à Kampot > 2 jours à Kampot/Kep > 1 jour de voyage jusqu’à Sihanoukville > 2 jours sur l’ile de Koh Rong Saloem > 1 jour de voyage jusqu’à Phnom Penh > 3 nuits à Phnom Penh.
Ce temps dans la capitale, même découpé, nous a permis de voir tout ce que nous avions prévu et d’arpenter la ville. Nous avons choisis des hôtels dans des quartiers différents à chaque fois, pour appréhender plusieurs aspects de la ville.

12 choses à faire et à voir à Phnom Penh
J’ai essayé de lister les choses que j’ai aimé voir et faire à Phnom Penh pendant ce voyage au Cambodge, en famille, en tenant compte des suggestions de Honeydoudou et des garçons (vous verrez le dernier point bonus est leur suggestion). En voyage, nous faisons tous les deux beaucoup de photos, et aimons aussi expérimenter la vie quotidienne. On aime se perdre dans les rues, regarder les gens vivre et manger local autant que se peut. Cette liste est donc purement subjective, c’est bien ça l’intérêt d’un blog, non ?
#01 – Visiter le musée du génocide Tuol Sleng
C’est la visite à faire pour comprendre et réaliser l’ampleur de l’horreur du régime des Khmers rouges. Je ne m’étendrais pas, j’y ai consacré un article entier à ce sujet, à lire ici.

#02 – Se déplacer en tuk tuk de jour et de nuit
Dès que les distances à parcourir entre deux lieux dépassaient les 30 minutes de marche, nous prenions le tuk tuk. C’était aussi des moments d’échanges avec les cambodgiens. Souvent les chauffeurs les plus agés parlaient français, les plus jeunes anglais. Au Cambodge, le tuk tuk reste le moyen de transport le plus facile et accessible. Je crois que j’aimais encore plus prendre le tuk tuk la nuit, et regarder la ville toute décorée et éclairée. Guirlandes, enseignes, décoration des poteaux, ponts, temples… il y en a partout et de toutes les couleurs. Ce qui donne à la ville une vie nocturne joyeuse et festive.
Petit conseil : fixez le prix de votre course avant de monter dans le tuk tuk.

#03 – Se promener le long du quai Preah Sisowath
Le quai Preah Sisowath longe le Tonlé Sap jusqu’au moment où il se jette dans le Mékong. Les quais sont aussi vivant le jour que la nuit. On y trouve à manger, on peut y acheter des offrandes pour les temples, des ballons, et lorsque le jour finit, on y retrouve les amis, on y danse, on y fait du sport, on joue, on mange, on se promène, on se pose et on regarde les bateaux-restaurants sur le Mékong.

#04 – Aller au marché central (Phsar Thmey) et dans tous les marchés
Le bâtiment style art-déco du marché central est magnifique. Il date de 1937 et a été rénové il y a quelques années. On y trouve de tout. Le marché est organisé par thématique : bijoux, nourriture, vêtements, chaussures, appareils électroniques, téléphones, salons de coiffure et de mani/pedi, artisanat et souvenirs… Ce marché est fréquenté par les locaux et par les touristes. C’est le seul moment où j’ai pris un peu le temps de faire du shopping, car je voulais ramener des baumes du tigre et un bracelet en jade (c’est maintenant une tradition, je m’offre généralement un bijou dans les pays que je visite). Je ne trouvais pas de bracelet assez grand pour mon poignet, mais sur un des corner, la vendeuse a pris le temps de fouiller tous les tiroirs, persuadée d’avoir vu un bracelet qui pourrait convenir. C’est devenu depuis, un de mes bijou préféré et doudou. Il me rassure.
J’adore aller au marché quand je voyage (et pas que. J’adore aller au marché en général). J’ai l’impression de mieux connaitre un pays au travers de ses marchés. Et puis, j’aime l’ambiance des marchés, ça parle, ça rit, ça vit, c’est universel. L’autre marché où nous allions pour acheter des fruits (des goyaves) et des beignets dont Adam était fan, était le Phsar Kandal Market.




#05 – Boire de l’eau de coco et du jus de canne à sucre et faire le plein de fruits frais
Partout à Phnom Penh (et au Cambodge) vous trouverez des petits stands mobiles pour presser tout frais des morceaux de canne à sucre, et des vendeurs de noix de coco fraiches qui la coupent devant vous, y plongent une paille. Quand vous avez fini de boire l’eau, vous pouvez demander à ce qu’on vous coupe la noix de coco en deux pour manger la chair. On vous découpe alors une “cuillère” dans l’écorce de la noix de coco. Il faisait tellement chaud que nous avions tout le temps envie de nous rafraichir. Nous alternions entre eau de coco et jus de canne, et parfois un ananas bien sucré.




#06 – Visiter les temples de la ville et le Palais Royal
Le Palais Royal est un incontournable à visiter à Phnom Penh. Lorsque nous y sommes allés, tous les bâtiments sauf la salle du trône étaient en travaux de rénovation et nous n’avons pas pu les visiter. Nous nous sommes donc contentés des cours extérieures et du jardin. Juste à côté il y a le Musée national du Cambodge. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de le visiter, mais nous nous sommes dit qu’ainsi nous avions une excuse de revenir au Cambodge.
Parmi les temples de la ville que nous avons préféré, il y a le Vat Phnom, un des plus ancien lieu de prière bouddhiste, qui d’ailleurs a donné son nom à la ville. Il est sur une petite colline au centre de la ville, c’est un des temple que j’ai préféré. J’ai trouvé le lieu très paisible, malgré la foule. Il y a également le Vat Langka, très beau aussi et le Vat Ounaloum, immense village dans la ville, près du Palais Royal.
Les temples sont des endroits où l’atmosphère est apaisante et sereine. Nous nous posions parfois juste pour ressentir cette ambiance si particulière.
Je n’ai pas tellement de photos de l’intérieur des temples car ça me gène toujours d’en prendre dans les lieux de cultes et les moments de prières ou d’offrandes, qui pour moi, sont de l’ordre de l’intimité.





#07 – Boire un café cambodgien dans un Brown Coffee
Brown Coffee est une chaine de salon de thé dans lesquels les jeunes Phnompenhois se retrouvent. Il y a des boissons fraiches, du bon café et des bonnes pâtisseries, et le wifi. C’est un peu le “Starbucks” local, il y en a une vingtaine d’adresses dans la ville, c’est à dire un peu partout. Les tarifs sont un peu plus élevés et les locaux climatisés. Nous avons pris l’habitude d’y faire nos pauses café cambodgien/smoothies pour couper des longues journées de marche sous le soleil.

#08 – Manger dans les petits restaurants de rue et au Khmer Food Court
Il y a des restaurants à tous les coins de rue et ça n’était pas évident de choisir celui où diner/déjeuner. Les critères sur lesquels nous nous basons généralement pour choisir un restaurant quand on voyage sont très subjectifs. On regarde le ratio touristes/locaux. Si il n’y a que des touristes, on préfère éviter. Si il y a que des locaux, c’est bon signe, mais parfois trop rude pour nos estomacs plus fragile. Si il y a beaucoup de locaux et quelques occidentaux, on tente. On se fie toujours à notre intuition, que ce soit au restaurant ou dans la rue. A la moindre appréhension, on n’y va pas. Idem pour les plats, si ça nous tente, on prend, mais si on a la moindre hésitation, on ne tente pas. En voyage encore plus qu’à la maison, on écoute notre corps et les messages qu’il nous envoie. Et quand on trouve un restaurant qui nous convient, on en fait notre cantine.
À Phnom Penh, on a trouvé un Food court, dans un centre commercial (Sorya Shopping Center), proposant toutes les cuisines des régions du Cambodge : “Khmer Food Court”. Le lieu n’a pas le charme des petits restaurants de rue, mais il a l’avantage d’être dans un environnement aseptisé et les garçons en étaient devenus fans. Ils prenaient toujours le temps de faire le tour et de choisir leur plat (au final, ils prenaient souvent le même plat : un boeuf lok lak. C’était un peu leur rituel dans ce food court). Elie s’était fait un copain du patron du stand de jus, et nous avions toujours droit à une petite réduction ou un jus offert. C’était vraiment devenu notre cantine pour le repas du soir à la fin de notre séjour.


#09 – Regarder en l’air et par terre
Ok, ce conseil est valable dans toutes les villes. Quand je marche en ville, j’adore regarder en l’air et voir le haut des bâtiments, les pointes des arbres, les immeubles, les terrasses, les détails d’architecture. A Phnom Penh, les sols des temples sont magnifiques, les carreaux en ciment des trottoirs aussi et le haut des bâtiment souvent surprenant. Certains ont du se demander qui était la folle qui photographiait ses pieds dès qu’elle changeait de trottoir.




#10 – Guetter les traces du passé
Il y a beaucoup de bâtiments datant de l’époque coloniale, mais aussi certains usages, comme le cyclo pousse. Il n’en reste plus beaucoup et sert pour des trajets courts et est surtout utilisé par les Phnompenois, d’après ce que j’ai pu constater. Dès que j’en voyais un passer, j’avais l’impression de me retrouver en Indochine, dans un vieux film, dans un roman de Marguerite Duras ou le film de Régis Warnier.


#11 – Aller au stade en fin de journée
L’ambiance y est incroyable. Tout le monde fait du sport. Des activités sont organisées aux abords du stade, ici de la danse, là de la gymnastique, certains courent, d’autres marchent à vive allure, d’autres plus lentement, mais absolument tout le monde pratique une activité physique. Les amis jouent au foot ou au volley, les familles marchent ensemble, toutes générations confondus, les gens parlent et rient. Impressionnant de convivialité et de lien.


#12 – Aller manger des doughnuts Krispy Kreme
C’est en bonus, c’est un conseil des garçons. Rien de bien Khmer, c’est vrai, mais on en bons américains que nous sommes, on était obligés de craquer pour ces doughnuts (vraiment très bons). Il faut avouer que c’était aussi une bonne excuse pour passer un peu de temps au frais, boire un café et avoir un peu de wifi.

C’était le dernier article sur Phnom Penh, j’espère qu’il vous aura donné envie de passer du temps dans les rues de Phnom Penh si jamais vous y allez. J’ai encore beaucoup à vous raconter sur le reste du Cambodge, mais si vous voulez plus de détails sur notre séjour à Phnom Penh, envoyez moi un mail ou laissez un commentaire, je me ferais un plaisir de vous répondre.
Bonne semaine ! Prenez soin de vous, je vous embrasse. A très vite !