Si je devais identifier le sujet qui revient le plus souvent dans vos messages privés, ce serait sans hésiter celui du budget courses. Comment je fais pour ne pas me ruiner au supermarché ? Est-ce que j'ai des techniques particulières ? La vérité, c'est que oui, j'ai développé pas mal d'habitudes au fil du temps, et je me suis dit qu'il était temps de tout vous partager dans un article complet.
Parce que franchement, entre nous, qui n'a jamais eu ce petit pincement au cœur en voyant le total à la caisse ? Moi la première. Surtout ces dernières années avec l'inflation qui ne fait qu'augmenter. Mais j'ai réussi à réduire ma facture mensuelle d'environ 30%, sans pour autant manger des pâtes tous les jours ou renoncer à mes petits plaisirs. Alors voilà, je vous dévoile mes sept astuces qui ont vraiment changé ma façon de faire les courses.
1. Je planifie mes menus de la semaine (et je consulte les promos avant)
Bon, je sais, ça semble basique. Mais attendez, parce que la nuance est importante. Je ne planifie pas mes menus dans le vide. Ce que je fais concrètement, c'est que chaque dimanche soir, je prends 20 minutes pour consulter un catalogue promo des différentes enseignes de ma ville. Ça change complètement la donne.
Enfin, ce que je veux dire par là, c'est que je ne décide pas arbitrairement "lundi ce sera du poulet, mardi du poisson". Non, je regarde d'abord ce qui est en promotion cette semaine-là, et j'adapte mes menus en fonction. Si je vois que le saumon est à -40% chez Leclerc, bah voilà, on mangera du saumon cette semaine. Si c'est le rôti de porc qui est bradé ailleurs, je pars là-dessus.
Cette petite habitude toute bête m'a permis d'économiser... je dirais facilement 40 à 50 euros par mois. Parce qu'au lieu d'acheter ce dont j'ai envie au prix fort, j'achète ce qui est en promo et j'adapte mes envies. C'est un renversement de perspective, mais ça marche vraiment.
Je me rends compte en écrivant que ça demande un minimum de souplesse culinaire. Il faut accepter de ne pas toujours manger exactement ce qu'on avait en tête. Mais honnêtement, ça devient vite un jeu, presque un défi créatif.
2. Je compare systématiquement entre plusieurs enseignes
Alors là, je vais peut-être vous surprendre, mais je ne suis pas fidèle à une seule enseigne. Jamais. Et c'est d'ailleurs une des erreurs que je faisais avant par pure flemme.
Maintenant, je consulte le catalogue leclerc ET le catalogue carrefour, et parfois même Auchan ou Intermarché selon ce que je cherche. Parce que les promos ne tombent jamais aux mêmes moments selon les enseignes. Une semaine, Carrefour cassera les prix sur les produits laitiers, et la suivante, c'est Leclerc qui fera -30% sur les fruits et légumes.
Ce que je fais concrètement ? Je note sur mon téléphone (j'ai une simple note dans l'appli Notes, rien de fancy) les produits dont j'ai besoin, et je regarde qui propose la meilleure offre. Ça prend 10 minutes maximum, et l'économie est réelle.
Cela dit, il faut nuancer. Je ne vais pas faire trois magasins différents dans la même journée pour grappiller 50 centimes ici et là. Ça n'aurait aucun sens ni en temps ni en essence. Mais si je dois de toute façon passer devant deux supermarchés dans ma semaine, autant optimiser mes achats entre les deux. C'est une question de logique de trajet, en fait.
3. J’ai adopté la liste de courses (et je m’y tiens)
C'est un peu un cliché, mais c'est vrai que la liste de courses change tout. Vraiment tout. Avant, je me disais "oui oui, je sais ce qu'il me faut, pas besoin de noter". Résultat ? J'oubliais systématiquement trois trucs essentiels, et je repartais avec douze articles dont je n'avais pas besoin mais qui me faisaient envie sur le moment.
Maintenant, ma liste, elle est sacrée. Je la prépare à partir de mes menus de la semaine, j'y ajoute les produits du quotidien qu'il faut renouveler (PQ, liquide vaisselle, etc.), et une fois au magasin, je ne m'en écarte que très rarement.
Le truc qui marche bien pour moi, c'est d'organiser ma liste par rayons. Tous les produits frais ensemble, tous les produits d'entretien ensemble, etc. Ça évite de tourner en rond dans le magasin comme une âme en peine, et ça limite aussi les tentations parce que je fais un passage unique dans chaque rayon.
Enfin bon, je ne suis pas non plus une machine. Il m'arrive de craquer sur un paquet de cookies qui n'était pas prévu. Mais c'est l'exception, pas la règle.
4. J’achète en vrac et en grande quantité (mais intelligemment)
Les achats en gros, ça peut être une excellente stratégie d'économie... ou un gouffre financier si on s'y prend mal. Moi j'ai appris à mes dépens qu'acheter 5 kilos de bananes parce que c'était moins cher au kilo, bah c'est pas rentable si j'en jette la moitié parce qu'elles sont devenues noires avant que je les mange toutes.
Donc maintenant, j'achète en grande quantité uniquement les produits qui se conservent longtemps. Les pâtes, le riz, les conserves, les produits d'hygiène, les produits ménagers. Pour ces trucs-là, quand je vois une promo intéressante, je fais le plein. J'ai un petit coin dans mon placard dédié à ce "stock de secours", et ça me permet de ne jamais être prise au dépourvu.
Par contre, pour le frais, j'achète au strict minimum. Enfin, au minimum de ce dont j'ai besoin pour la semaine. Parce que le gaspillage alimentaire, en plus d'être catastrophique écologiquement, c'est de l'argent jeté par les fenêtres.
Je me rends compte en écrivant que cette astuce demande un peu de place de stockage. Dans mon ancien studio parisien de 25m², c'était limite mission impossible. Mais même avec peu d'espace, on peut dégager un petit coin sous l'évier ou dans une armoire pour quelques produits basiques en stock.
5. Je privilégie les marques distributeurs (et je teste sans préjugés)
Alors ça, c'est peut-être l'astuce qui m'a fait économiser le plus d'argent. Les marques distributeurs. Vraiment. J'avais des tas de préjugés au départ, je pensais que la qualité serait forcément moins bonne. Et puis j'ai commencé à tester, et je me suis rendu compte que dans 80% des cas, je ne voyais aucune différence avec la marque nationale.
Les pâtes ? Identiques. Le riz ? Pareil. Les conserves de légumes ? Idem. Même le papier toilette, franchement, je n'ai pas l'impression de me priver en prenant celui de la marque Carrefour plutôt que celui à 6 euros le paquet de 12.
Il y a quelques produits où je reste sur des marques, je ne vais pas mentir. Le Nutella, par exemple, les versions génériques ne me font pas le même effet. Ou certains produits de beauté. Mais globalement, j'ai basculé à 70-80% vers les marques distributeurs, et je ne reviendrai pas en arrière.
Le truc, c'est de tester progressivement. Ne pas tout changer d'un coup, parce que si on tombe sur deux ou trois produits décevants, on risque de se braquer. Mais produit par produit, on se rend compte que l'économie sur les courses est massive.
6. Je cuisine maison (et je batch-cook le dimanche)
Bon, celle-là, elle divise toujours un peu. Parce que cuisiner maison, ça demande du temps, de l'énergie, et tout le monde n'a pas ça en stock après une journée de travail. Je comprends totalement.
Moi, ce qui m'a changé la vie, c'est le batch cooking. Concrètement, le dimanche après-midi, je me mets en cuisine pendant 2-3 heures, et je prépare plusieurs plats pour la semaine. Une grosse bolognaise que je vais portionner, une ratatouille, un curry, parfois une quiche. Des trucs qui se réchauffent bien et qui se conservent 4-5 jours au frigo ou que je congèle.
Ça m'évite de craquer en semaine sur des plats préparés qui coûtent une fortune, ou pire, sur la livraison de sushis à 25 euros. Enfin, ce que je veux dire par là, c'est que la fatigue et la flemme de cuisiner, c'est souvent là qu'on dépense le plus. Donc si j'ai déjà mes plats prêts, il me suffit de les réchauffer, et le tour est joué.
En plus, cuisiner maison, c'est bien meilleur pour la santé. Moins de sel, moins de sucre caché, moins d'additifs bizarres dont je ne sais même pas prononcer le nom. Et niveau budget alimentation, franchement, ça n'a rien à voir. Un plat fait maison me revient à 2-3 euros par personne en moyenne, contre facilement 7-8 euros pour un équivalent en plat préparé industriel.
Cela dit, il faut nuancer, je ne suis pas une puriste non plus. Il m'arrive d'acheter une pizza surgelée ou des nuggets. Mais c'est ponctuel, pas systématique.
7. J’utilise les applications de réduction et de cashback
Alors là, c'est tout récent pour moi, mais je regrette vraiment de ne pas avoir commencé plus tôt. Les applications de réduction et de cashback, c'est vraiment de l'argent facile à récupérer. Vraiment.
J'utilise principalement les applis des enseignes elles-mêmes (Carrefour, Leclerc, Auchan, etc.) qui proposent des coupons dématérialisés. Avant de partir faire mes courses, je parcours vite fait l'appli, j'active les coupons qui m'intéressent, et hop, réduction directe en caisse. Ça prend littéralement 2 minutes, et je récupère facilement 5 à 10 euros par semaine.
Il y a aussi des applis type Shopmium ou Quoty où il faut prendre en photo son ticket de caisse pour être remboursé d'une partie de certains produits. Je suis moins assidue là-dessus parce que ça demande un peu plus d'efforts, mais quand j'y pense, je le fais.
Et puis les cartes de fidélité. Oui, c'est old school, mais ça marche toujours. Les points s'accumulent, et au bout d'un moment, on peut avoir des bons d'achat non négligeables. Moi j'ai récupéré 40 euros de bons chez Leclerc en début d'année grâce à mes points. C'est pas énorme, mais c'est toujours ça de pris.
Je me rends compte en écrivant que toutes ces petites astuces prises séparément peuvent sembler anecdotiques. Mais mises bout à bout, elles représentent vraiment une somme conséquente sur un mois, et encore plus sur une année.
Mon bilan après trois ans d’optimisation
Voilà, je vous ai tout dit. Enfin presque. Parce qu'évidemment, chacun a sa situation, ses contraintes, ses priorités. Ce qui marche pour moi ne marchera peut-être pas exactement pareil pour vous. Mais je suis convaincue qu'en piochant quelques astuces dans cette liste, vous pouvez facilement réduire votre facture alimentaire de 20 à 30%.
L'essentiel, vraiment, c'est d'y aller progressivement. J'ai mis des mois à mettre en place toutes ces habitudes. Au début, je ne faisais que consulter les catalogues promo. Puis j'ai ajouté la liste de courses. Puis le batch cooking. Etc. C'est comme ça qu'on ancre les changements durablement, sans se mettre une pression monstre.
Et puis soyons honnêtes, il y a des semaines où je fais tout bien, et d'autres où je commande une pizza parce que j'ai la flemme. C'est la vie, et c'est pas grave. L'important, c'est la tendance générale, pas la perfection absolue.
Si vous avez d'autres astuces qui marchent pour vous, n'hésitez pas à les partager en commentaire. Je suis toujours curieuse de découvrir de nouvelles méthodes pour optimiser mon budget courses sans sacrifier le plaisir de bien manger. Parce que franchement, c'est quand même ça le but, non ? Manger bien, sans se ruiner.
