Utilisation de somnifères : précautions, conseils, impacts et sevrage

Le point sur les précautions d’emploi devant absolument être respectées. Les somnifères ou benzodiazépines, plus scientifiquement appelés « hypnotiques », sont des médicaments utilisés dans les troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, sommeil entrecoupé de réveils, sommeil non réparateur). Il en existe plusieurs catégories : on vous explique les mises en garde et comment arrêter progressivement.

Femme Dans Son Lit Qui Ne Dort Pas Avec Somniferes

Somnifères : 7 importantes précautions d’emploi

  1. Ne modifiez jamais la dose prescrite. Ne l'augmentez surtout pas, mais ne la diminuez pas non plus de votre propre initiative. Si vous êtes somnolent au réveil ou au contraire si le médicament semble inefficace, consultez votre médecin (il modifiera les doses ou changera le somnifère).
  2. Ne prenez jamais un somnifère qui ne vous a pas été prescrit, à vous, personnellement.
  3. N'absorbez aucune boisson alcoolisée pendant la durée du traitement (potentialisation des effets du médicament).
  4. Ne laissez jamais un somnifère à la portée d'un enfant.
  5. N'en donnez jamais non plus à l'un de vos proches se plaignant d'une insomnie. (On ne "joue" pas avec ce genre de médicament.)
  6. Chez la femme enceinte (notamment en fin de grossesse) et pendant l'allaitement, les somnifères sont généralement déconseillés.
  7. À l'arrêt du traitement, les doses (même si elles sont faibles) doivent être réduites progressivement. Cela afin d'éviter les phénomènes de "rebond" et de sevrage.

Prudence et recommandations dans l'utilisation des somnifères

Certains somnifères sont plus puissants que d'autres mais ils font tous l'objet de précautions d'emploi et de contre-indications (certaines pathologies, éventuelles interactions médicamenteuses, etc.).

Différents rapports ont souligné que les Français consomment trop de ces produits. Aussi convient-il d'être particulièrement vigilants et surtout de ne pas en prendre sans avis médical. En effet, seul un praticien peut prescrire un somnifère et réévaluer le traitement (efficacité, tolérance, nécessité ou non de poursuivre le traitement).

Quels impacts à long terme et quels alternatives aux somnifères ?

Il faut prendre en compte les effets sur le long terme de l'utilisation des somnifères (benzodiazépines tels que  l'oxazépam, le lorazépam, la zopiclone, le nitrazépam, le triazolam, le flurazépam et le témazépam,  etc...).

Ces médicaments, bien que bénéfiques à court terme pour retrouver un sommeil régulier, peuvent conduire à une dépendance ou à une tolérance accrue, nécessitant des doses (toujours) plus élevées pour obtenir le même effet. De plus, ils peuvent masquer les problèmes de santé sous-jacents qui causent l'insomnie.

Pour ces raisons, il faut consulter un médecin régulièrement pour évaluer l'efficacité du traitement et discuter de la possibilité de réduire progressivement la dose.

En alternative, des approches non médicamenteuses peuvent être envisagées. Tout ce qui peut être plus naturel doit être envisagé à long terme :

  • techniques de relaxation ;
  • thérapie comportementale cognitive pour l'insomnie (TCC-I) ;
  • et modifications de l'hygiène de vie
  • Etc...

...sont autant d'options qui ont montré leur efficacité. Ces méthodes aident à traiter les causes profondes de l'insomnie sans les risques liés aux médicaments. Un praticien ou un spécialiste du sommeil peut aider à élaborer un plan personnalisé pour adopter ces alternatives plus saines et durables.

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Autres conseils de conseils de prudence avec les somnifères

  • Évitez l'alcool : Consommer de l'alcool en prenant des somnifères peut intensifier leur effet sédatif, entraînant une somnolence accrue, ou, paradoxalement, causer des troubles du sommeil. L'alcool peut également provoquer une intoxication rapide et des comportements imprévisibles sous l'effet d'un traitement hypnotique.
  • Ne combinez pas les médicaments : Il est déconseillé de mélanger un somnifère avec un autre sédatif ou un anxiolytique, car cela peut augmenter significativement le risque de somnolence diurne et de dépendance.
  • Soyez prudent au volant : La prudence est de mise lors de la conduite de véhicules ou de l'opération d'équipements dangereux, surtout après la prise d'un somnifère, car son action peut perdurer le lendemain sans que vous en soyez conscient, réduisant ainsi vos réflexes. Les médicaments affectant la conduite sont marqués d'un pictogramme depuis 1999 pour évaluer leur niveau de risque.
  • Respectez les instructions médicales : Ne modifiez pas l'heure de prise, la dose ou la durée de votre traitement sans consulter un professionnel de santé. Exceptionnellement, si vous devez vous lever durant la nuit, il peut être préférable de ne pas prendre votre somnifère (voir notre article sur les médicaments dangereux au volant).
  • Levez-vous doucement : Pour éviter les chutes nocturnes, il est recommandé de se lever lentement et prudemment si vous devez vous lever pendant la nuit après avoir pris un somnifère.
  • Consultez pendant la grossesse ou l'allaitement : Il est impératif de demander l'avis d'un médecin avant de prendre des somnifères si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.
  • Gardez hors de portée des enfants : Toujours ranger les somnifères dans un endroit sécurisé, hors de la portée et de la vue des enfants pour prévenir tout risque d'ingestion accidentelle.

Procédure recommandée pour arrêter les somnifères :

  • Cessation progressive : Il est essentiel de réduire la dose de somnifères de manière progressive pour prévenir le retour des perturbations du sommeil. Cette réduction doit se faire par étapes successives.
  • Décision personnelle : Bien que le médecin puisse suggérer d'arrêter le traitement, c'est au patient de décider. Il est conseillé d'opter pour une période moins stressante et plus stable sur le plan émotionnel et professionnel pour entreprendre cette démarche.
  • Symptômes de sevrage : Soyez conscient que des symptômes tels que l'anxiété, les insomnies, les tremblements, les troubles de la concentration ou la fatigue peuvent survenir lors de la diminution ou de l'arrêt du traitement. Il est important de persévérer malgré ces symptômes, car ils tendent à disparaître après quelques jours.

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